À la Von Dyke, en guidon de vélo, à l’Anglaise, ou en fer à cheval, la moustache se décline sous différentes formes. Aujourd’hui considérée comme un atout indispensable pour se démarquer ou agrémenter une tenue vestimentaire, elle n’a pas toujours eu le vent en poupe ! Quelle est l’histoire de la moustache ? Autrefois délaissée par les Vikings et les Gaulois, elle devient ensuite l’apanage des rois, avant d’être reprise comme symbole de contestation lors de mouvements populaires. Prêt à voyager dans le temps ? Ça Va Barber vous fait découvrir l’épopée fantastique de la moustache à travers les âges…
La moustache définit les poils qui se situent sur le visage, juste au-dessus de la lèvre supérieure. Le mot « moustache » provient de l’italien mostaccio, et est issu du grec ancien mýstax qui signifie « lèvre supérieure ». Jusque-là, tout va bien. Si vous souhaitez briller en soirée, sachez que les mots « bacchante » et « charmeuses » en sont deux synonymes. Ce type de pilosité faciale peut prendre différentes formes, s’adaptant ainsi aux préférences de chacun. Quelle est l’histoire de la moustache ?
Les premières traces de la pilosité faciale ont été découvertes chez les Samouraïs, au Moyen âge. À l’époque, ces derniers arboraient fièrement la moustache, supposée intimider l’ennemi. Les menpō, ces masques impressionnants d’origine asiatique, sont le reflet de cette mode alors très répandue dans ces contrées lointaines.
En Europe, à l’opposé du continent asiatique, la moustache est un attribut associé à la masculinité. Les Vikings et les Gaulois la portent fièrement, le plus souvent épaisse et dense. Cependant, elle reste associée à la barbe. Ce n’est qu’au XVIe siècle qu’elle commence à se démocratiser sous le règne d’Henri III. Ce dernier la préfère relativement dense, combinée à une barbe légère. Il est suivi par Louis XIII qui se rapproche du style « à la Von Dyke », puis par Louis XIV qui la porte fine avec les extrémités relevées, souvent associée à une mouche au-dessus du menton. Quelle est l’histoire de la moustache ?
Si la barbe avait la cote chez les Vikings, elle perd en popularité après la Renaissance. Elle est alors perçue comme grossière, et s’apparente à un manque d’hygiène et de moyens. C’est une époque bien sombre pour les barbus… Certains pays comme la Russie, sous le règne de Pierre le Grand, tentent même d’interdire le port de la barbe en 1699. L’objectif ? Se rapprocher des pays européens dont la tendance est plutôt à la moustache, considérée comme plus fine, plus raffinée. Devant la colère du peuple russe, le tsar revient sur sa décision, mais introduit tout de même un impôt sur la barbe en 1704. Quel gâchis. Heureusement, il sera aboli en 1772. D’autres pays comme l’Angleterre, la France ou encore le Yémen en 1936 tenteront de faire la même chose, sans succès.
Si le gouvernement décidait de taxer le port de la barbe et de la moustache à notre époque, il y aurait probablement de quoi renflouer les caisses de l’État !
L’histoire de la moustache prend un virage imprévisible au XIXe siècle. Autrefois boudée, elle revient sur le devant de la scène et s’impose un symbole incontournable de la virilité. C’est Louis-Napoléon Bonaparte, au pouvoir à partir de 1848, qui la réhabilite. Épaisse, mais entretenue, elle est le signe d’une animalité contrôlée. Elle se diffuse ensuite dans le reste de la société à travers les militaires, chez qui elle est obligatoire dès 1832. Son port est le moyen pour les soldats et les gendarmes d’assoir leur autorité sur la population.
Le port de la moustache se répand ensuite au sein de l’aristocratie et de la bourgeoisie. Obligatoire chez les gendarmes et les militaires en France, elle est interdite dans d’autres corps de métiers. C’est le cas pour les services, comme les domestiques. Symbole de supériorité et de pouvoir, seul le maitre de maison peut se permettre de la porter. La moustache devient alors un marqueur social et sociétal, une manière d’affirmer sa position sociale.
Quelle est l’histoire de la moustache ? Au début du XXe siècle, elle est encore très populaire. On raconte que les Allemandes disaient « Ein Kuss ohne Schnurrbart ist wie Suppe ohne Salz », ce qui signifie « Un baiser sans moustache est comme une soupe sans sel ». En 1903, les coureurs du premier Tour de France l’arborent fièrement du haut de leur vélo. Parce qu’ils n’avaient pas toujours la chance de pouvoir se raser dans les tranchées, les soldats de la Première Guerre mondiale étaient surnommés les « Poilus ». La moustache est ensuite associée à la politique : la plupart des hommes de pouvoir de l’époque tels que Hitler, Staline ou autres dictateurs la portent épaisse et proéminente.
Après la Seconde Guerre mondiale, la moustache perd en popularité, avant de devenir un signe de marginalité. Associée au bouc des beatniks (mouvement anti-matérialiste) et à la barbe des bikers, elle revient progressivement dans les années 70. Dès 1980, Freddie Mercury ou Tom Selleck arbore fièrement la moustache en chevron. Malgré la mise en place du concours de la plus belle moustache ou autre évènement communautaire, cette forme de pilosité retombe ensuite dans l’oubli. Démodée, elle refait son apparition à travers les courants avant-gardistes new-yorkais depuis le milieu des années 2000. De nos jours, la barbe reste cependant plus répandue que la moustache.
Bien plus qu’un simple accessoire, la moustache a aussi fait l’objet de manifestations. C’est le cas des garçons de café, en France, qui se mettront en grève dès 1907 pour réclamer un jour de congé. Mais pas seulement ! Ils revendiquent également le droit de porter la moustache pour lutter contre la ségrégation des classes sociales, qu’ils finiront par obtenir.
La fonction sociale de la moustache n’a pas totalement disparu. En Inde, par exemple, les policiers peuvent recevoir une prime s’ils décident de la laisser pousser. Dans le monde arabo-musulman, elle est associée à la virilité et au pouvoir. Sans surprise, de nombreux chefs d’État la portent, comme le président syrien Bachar el-Assad, l’émir Al-Thani du Qatar, ou encore le président turc Recep Tayyip Erdoğan.
Chaque année, au mois de novembre, la moustache fait son grand retour. Créé en Australie, le Movember est un évènement qui vise à faire parler des maladies masculines telles les cancers de la prostate et de testicules. Il permet aussi de rappeler l’importance du dépistage et de la recherche scientifique. Quel rapport avec la moustache ? Pour créer le dialogue et sensibiliser sur ces sujets, tous les hommes sont invités à se laisser pousser la moustache pendant le mois de novembre !
Portée seule ou combinée à une barbe, la moustache est un élément de style incontournable. Et pourtant, elle n’a pas toujours eu la cote ! Quelle est l’histoire de la moustache ? Délaissée au profit de la barbe, elle réussit enfin à se faire une place au XIXe siècle : l’âge d’or de la moustache. Très répandue dans les milieux bourgeois et aristocratiques, elle permet d’affirmer sa position sociale. Chez les militaires et les gendarmes, elle symbolise l’autorité, une influence que l’on retrouve encore chez certains hommes politiques de l’époque. Il faut attendre la fin du XXe siècle pour que la moustache soit de nouveau considérée comme un accessoire comme un autre. Encore faut-il bien la choisir. Cependant, elle n’est pas près de détrôner la barbe…
On vous propose différents modes de livraison :
C’est la maison qui régale à partir d’un certain montant de commande :
Absolument pas ! Huile, soins de la barbe, soins du visage, shampoing ou tout autre produit, nous proposons des cosmétiques pour homme responsables uniquement testés sur des barbus consentants :-)
Oui bien entendu. Il te suffit de nous contacter et on annulera ta commande. Le remboursement se fait sous forme d’avoir ou de virement bancaire.
Oui monsieur ! Aucune substance d’origine animale dans nos produits. Soins barbe et visage, shampoing, savon, huile, etc. chaque article est fabriqué à partir de matières premières d'origine naturelle.
Oui, "Ça va barber" est une marque que vous pouvez retrouver dans de nombreux points de vente en France et dans le monde. Huile, savon, shampoing, baume, peigne, etc. vous trouverez forcément le produit et le soin qui vous conviendra.